Retraites : fusionner les caisses et les régimes
L'équilibre des régimes obligatoires de retraite complémentaire repose sur deux paramètres qu'ils ne maîtrisent pas, à savoir les évolutions démographiques et la performance de l'économie française. Ces caisses sont en situation de monopole et ne peuvent se faire aucune concurrence. Résultat : les régimes obligatoires de retraite complémentaire sont nombreux à faire la même chose. Dans le secteur privé, outre l'Arrco et l'Agirc, il existe une vingtaine de caisses. Les non-titulaires de la fonction publique sont gérés par l'Ircantec. Au total, chaque retraité dépend de 4,5 caisses de retraite. Cette dispersion entraîne des frais administratifs considérables pour des montants de retraite versés souvent minimes. Sur 1,9 million de retraités de l'Ircantec, 710 000 ne touchent que 39 euros par mois. La gestion des retraites complémentaires coûte trois fois plus que celle de la Sécurité sociale. La fusion des caisses de retraite complémentaire du régime général permettrait un milliard d'économies par an. Et préparerait la fusion de tous les régimes obligatoires du public et du privé.