Régionales : les propositions des candidats en économies et en dépenses

Alors que l'échéance des élections régionales qui vont officialiser la nouvelle carte territoriale à 13 grandes régions approche, la Fondation iFRAP vous propose un tour d'horizon des programmes et des propositions d'économies ou de dépenses des candidats Républicains (ou de l'Union de la droite), Socialistes (ou de l'Union de la gauche) et Frontistes. Au total, peu de candidats affichent des économies ambitieuses alors que les mutualisations de régions devraient les permettre (voir notre étude sur les économies potentielles dans les régions).
À noter que si des propositions et des chiffrages manquent, les candidats et leurs équipes peuvent nous contacter pour les mettre à jour. Toutes les équipes ont été contactées par la Fondation (et relancées deux fois) : 13 candidats sur 36 n'ont pas répondu à nos sollicitations. |
Panorama du 2nd tour :
Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne
Philippe Richert (Union de la droite et du centre) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses :
Économies de fonctionnement :
Fiscalité : « tout mettre en œuvre pour ne pas augmenter la fiscalité régionale ».
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Jean-Pierre Masseret (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses :
Nouvelles recettes :
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Florian Philippot (Front National) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Économies de fonctionnement :
Économies sur les subventions :
Fiscalité : pas d’augmentation des impôts régionaux mais mise en place d’une écotaxe sur les camions étrangers. |
Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Virginie Calmels (Union de la droite) :
Projets de dépenses
Fiscalité : pas d’augmentation et baisse de la TICPE (69 millions d’euros en 2018 et 24 millions en 2019). Baisse des ressources : Alignement vers le bas du coût des cartes grises (12 millions d’euros). Economies de fonctionnement et dans la région :
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Alain Rousset (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Fiscalité : pas de hausse d’impôts prévue. Projets de dépenses
Nouvelles recettes/investissement : location du réseau public à des opérateurs privés pour amortir les investissements… pour ce projet, l’investissement initial des collectivités serait de 600 millions d’euros. |
Jacques Colombier (Front National) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Fiscalité : diminution des impôts régionaux. Économies de fonctionnement : diminution de 5% du train de vie de la région (251 millions d’euros sur 6 ans, soit environ 42 millions par an). Annulation des subventions : abandon du projet ferroviaire entre Bedous et Canfranc (initialement estimé à 370 millions d’euros). Projets de dépenses :
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Auvergne-Rhône-Alpes
Laurent Wauquiez (Union de la droite) :
Projet de dépenses :
Économies de fonctionnement :
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Jean-Jack Queyranne (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Mis à jour le 30/11/2015
Projet de dépenses :
Économies de fonctionnement : 50 millions d’euros par an de baisse de prévu (sans précision). |
Christophe Boudot (Front National) :
Économies de fonctionnement : diminution du train de vie de la région : 60 millions d’euros, dont 10 sur la politique de la ville (soit 10 millions par an sur le mandat). Projet de dépenses : Subventions aux très petites entreprises (50 millions d’euros de financement, soit 8,3 millions par an). |
Bourgogne-Franche-Comté
François Sauvadet (Union de la droite) :
Projets de dépenses
Économies de fonctionnement : 170 millions d’euros sur le mandat, soit 30 millions par an. |
Marie-Guite Dufay (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation, malgré une promesse de retour.
Projets de dépenses
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Sophie Montel (Front National) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses
Économies de fonctionnement
Économies sur les subventions
Fiscalité : aucune hausse des taxes et impôts régionaux sur toute la durée du mandat (non chiffré). |
Bretagne
Marc Le Fur (Union de la droite) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses
Économies de fonctionnement
Économies de subvention
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Jean-Yves Le Drian (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses
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Gilles Pennelle (Front National) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Économies sur les subventions
Économies de fonctionnement : « limiter les dépenses de communication et de fonctionnement ». |
Centre-Val-de-Loire
Philippe Vigier (Union de la droite) :
Projets de dépenses Relance économique : 50 millions d’euros par an d’investissement dans le bâtiment, les travaux publics et les économies d’énergie. Économies prévues : 20,66 millions d’euros par an. |
François Bonneau (Union de la gauche) :
Projets de dépenses Investissements dans la formation (10 millions d’euros par an). Investissement dans le numérique : connexion généralisée à la fibre optique (170 millions d’euros sur le mandat, soit 30 millions par an). Transports scolaires : 100 millions d’euros (soit 16,6 millions par an). Deux nouveaux lycées : 24 millions d’euros sur tout le mandat, soit 4 par an. Économies de fonctionnement : reversement du coût de la gratuité des transports par les départements (90 millions d’euros, soit 15 millions par an). |
Philippe Loiseau (Front National) :
Économies de fonctionnement Nouvelles recettes : augmentation des cotisations pour les entreprises : 150 millions d’euros Projets de dépenses : augmentation du soutien aux entreprises : 6 millions d’euros. |
Ile-de-France
Valérie Pécresse (Les Républicains) :
Économies de fonctionnement Réduction du « train de vie » de la région :
Optimisation de la gestion et de l’organisation régionales :
Économies sur la gestion du patrimoine et la cantine : Rationalisation de la gestion des lycées (entretien, énergie, restauration) : 52 millions d’euros par an. Ajustement des politiques publiques :
Économies sur les politiques pré-existantes sur la question des transports :
Nouvelles recettes / fiscalité :
Suppression des subventions :
Fiscalité : aucune hausse d’impôts. Projets de dépenses :
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Claude Bartolone (Parti Socialiste) :
Économies sur les dépenses de fonctionnement : Transports : « la région réclamera à l’État les 800 millions d’euros par an pendant dix ans nécessaires à la remise à niveau du réseau ferré ». Économies sur les dépenses d’investissement :
Fiscalité :
Projets de dépenses :
Fiscalité : pas d’augmentation d’impôts régionaux. |
Wallerand de Saint Just (Front National) :
Économies sur les dépenses de fonctionnement :
Projets de dépenses : les 140 millions d'euros de « dégagements budgétaires » restants seront « répartis sur des politiques que nous voulons abonder », « l'action économique, les transports, la sécurité », soit 23,3 millions par an. Fiscalité : baisse d’impôts financée en partie par la baisse du budget alloué à la culture. |
Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées
Dominique Reynié (Union de la droite) :
Mis à jour le 02/12/2015
Économies
Projets de dépenses : Après échange avec l'équipe de campagne de Dominique Reynié, nous avons décrypté que les '"650 millions d'euros de nouveaux investissements par an" annoncés par le candidat pour la région Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon sont en réalité des redéploiements de dépenses d’investissement qui existaient déjà dans les années précédentes. Cependant, la prévision de dépenses d'investissement à 1,1 milliard d'euros représente une augmentation de 108 à 170 millions d'euros par rapport au budget 2014 et au budget estimé pour 2015 des deux régions. Nouvelles ressources :
Fiscalité :
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Réponse de l'équipe de campagne de Dominique Reynié Nous contestons votre approche. Pour au moins les raisons suivantes : Sur les 450 M€ d'engagements repris : La somme ne tient pas compte, pas plus que votre chiffrage de plusieurs facteurs pratiques. Le montant de 450 M€ représente le lissage sur 3 ans des autorisations de programme, sur la base du solde d'AP au 31/12/2014, dernier exercice comptable clos. Il faut tenir compte, en plus, des nouvelles autorisations de programme ouvertes en 2015, et en moins, des crédits de paiements engagés sur l'exercice. Ces données-là ne nous sont pas accessibles tant que l'exercice n'est pas clos et le compte administratif approuvé. Pour Midi-Pyrénées, le montant des nouvelles AP au BP 2015 s'élève à 455.919.000 € et le montant des CP ventilés en AP/CP pour l'exercice à 472.243.000 € soit une baisse attendue du volume net d'AP de 17 M€ En Languedoc-Roussillon, le montant des nouvelles AP au BP 2015 s'élève à 276.718.000 € et le montant des CP ventilés en AP/CP pour l'exercice à 463.474.000 € soit une baisse attendue du volume net d'AP de 187 M€. La baisse totale théorique du stock d'AP sur 2015 est donc de 204 M€. Cet élément étant incertain, il n'a pas été pris en compte dans notre calcul. Par ailleurs, en fonction d'une part des orientations politiques, et d'autre part des engagements juridiquement noués (contrats, marchés), la future majorité se réserve le droit d'annuler des AP qui ne correspondraient pas à ses orientations, et qui ne feraient pas l'objet d'un engagement contractuel. Sur l'annuité de la dette : L'annuité de la dette, défalquée du total des dépenses réelles d'investissement évoluera nécessairement, au regard des nécessités de restructuration de la dette. L'écart sur l'annuité et sur l'encours de dette entre les deux régions, et surtout la différence de structure de la dette, avec des emprunts relevant des catégories C et E de la classification Gissler en Languedoc-Roussillon. Nous ne sommes pas en mesure aujourd'hui d'évaluer avec certitude l'impact sur l'annuité d'une telle restructuration. Sur le plan routes : Les 200 M€ évoqués relèvent typiquement d'une évaluation en croisière. La contraction des dépenses d'investissement routier des départements, consécutive à la dégradation de leur équilibre financier, a entraîné un gel des projets routiers. La politique incitative de la Région pour relancer ces investissements routiers, comme ceux de l'Etat, donnera son plein effet budgétaire à N+3, dans l'hypothèse optimiste, la plupart des projets étant aujourd'hui au stade des études, des acquisitions foncières ou de l'avant-projet sommaire, et non en phase APD, Appel d'offres ou travaux. En bref, nous aurions pu dire que les 450 millions d’euros d’engagement sont une évaluation très conservatrice. Très précisément nous avons considéré que tous les engagements pris seraient terminés en 3 années. Autrement dit nous avons considéré, en prenant une hypothèse très haute, qu’il y avait pour 450*3 = 1,350 Md€ d’engagements que nous aurions pu repartir sur 6 ans, auquel cas nous n’aurions que 225 millions d’engagement par an. Dans ce cas, nous aurions des ressources d’investissement non utilisées, qui couvriraient largement votre hypothèse haute de 170 millions d’euros. En résumé, sans avoir une vue dynamique des budgets il est très difficile de faire une évaluation. Nous reconnaissons que nous aurions dû proposer un budget sur 3 ans au moins mais cela supposerait de disposer d’informations supplémentaires. Il faut que vous teniez compte de ces éléments dans votre évaluation. |
Carole Delga (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Mis à jour le 01/12/2015
Projets de dépenses
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Louis Aliot (Front National) :
Mis à jour le 01/12/2015
La réponse des équipes sur le non chiffrage du programme du candidat : « Toutes les notes que j'ai fait faire par des spécialistes des finances publiques me disent que l'on est aujourd'hui incapable de nous donner le budget 2016 de la future région fusionnée ». Quelques projets de dépenses :
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Nord-Pas-de-Calais-Picardie
Xavier Bertrand (Union de la droite) :
Économies de fonctionnement : 300 millions d’euros par an. Économies sur les subventions : 25 millions d’euros par an. Projets de dépenses :
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Pierre de Saintignon (Union de la gauche) : N'a pas répondu aux sollicitations de la Fondation.
Projets de dépenses :
Économies de fonctionnement :
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Marine Le Pen (Front National) :
Projet de dépenses :
Fiscalité : baisse d’impôts (non chiffrée) prévue sur le mandat. Économies de fonctionnement
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Normandie
Hervé Morin (Union de la droite) :
Projet de dépenses :
Économie de fonctionnement : 50 millions par an. |
Nicolas Mayer-Rossignol (Union de la gauche) :
Économies : encourager le financement par le crowdfunding (mesure non chiffrée). Fiscalité : pas d’augmentation d’impôts. Projets de dépenses
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Nicolas Bay (Front National) :
Projets de dépenses
Fiscalité : objectif d’une baisse sur le mandat. Économie de fonctionnement : baisse de 20% des indemnités des élus (environ 400.000 euros par an), baisse des dépenses de communication (non chiffrées), etc. |
Pays de la Loire
Bruno Retailleau (Union de la droite) :
Projets de dépenses
Économies de fonctionnement : 50 millions d’euros par an
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Christophe Clergeau (Union de la gauche) :
Projets de dépenses : gratuité des transports scolaires (environ 20 millions d’euros par an). Fiscalité : pas d’augmentation des impôts, suppression de la taxe sur le permis de conduire. Économies de fonctionnement : 10 millions d’euros par an. |
Pascal Gannat (Front National) :
Économies de fonctionnement
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Provence-Alpes Côte d’Azur
Christian Estrosi (Union de la droite) :
Mis à jour le 01/12/2015
Projet de dépenses
Économies de fonctionnement
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Christophe Castaner (Union de la gauche) :
Projet de dépenses
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Marion Maréchal Le Pen (Front National) :
Mis à jour le 01/12/2015
Projet de dépenses
Economies :
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