Supprimer le Smic universel et confier la négociation des bas salaires aux seuls partenaires sociaux
Notre proposition : créer des « Smib », salaires minimums négociés par branche et un Smic jeunes de même réservé à la négociation en instituant par exemple le « zéro charge » pour cette catégorie.
Le salaire minimum français a la particularité d'être le plus exigeant et le plus rigide de tous les pays. En Europe, sept pays ne connaissent pas de salaire minimum, dont le Danemark et l'Allemagne qui ne sont pas des pays de bas salaires ni ceux où règne le plus l'inégalité. La France est le pays où le Smic horaire est le plus élevé, Luxembourg exclu, et le seul qui présente la particularité d'être à la fois fixé par la seule intervention du législateur, sans négociation entre partenaires sociaux, totalement rigide et s'appliquant de façon uniforme à tous les salariés sans distinction d'âge, d'activité ni de région, et révisable de façon automatique. La France est aussi le pays où l'écrasement des salaires est le plus important.
Dans les entreprises de 500 salariés et plus, 3,4% seulement des effectifs sont concernés par le Smic (6% dans l'administration), tandis que la proportion atteint en moyenne 24,3% dans les entreprises comptant entre 1 et 9 salariés et environ 10% entre 10 et 100 salariés. Les grandes centrales syndicales, présentes surtout dans les grandes entreprises, poussent le Smic vers le haut, ce qui ne représente guère un problème pour ces entreprises, mais provoque une gêne considérable pour les TPE et PME. En résumé l'uniformité d'un Smic élevé s'avère très défavorable pour l'emploi des jeunes, en général pour les petites entreprises, et plus encore dans certains secteurs en particulier (bâtiment, restauration…).