Primaire de la gauche : ce qu'ils proposent en matière de fiscalité des ménages
En parcourant les programmes des uns et des autres, on trouve peu de précisions sur les programmes fiscaux des candidats. La plupart des candidats présentent leurs mesures fiscales comme voulant redonner du pouvoir d'achat aux ménages, mais ce, en ne proposant ni vraies baisses de la fiscalité, ni chiffrage (à l'exception d'une mesure chiffrée pour Arnaud Montebourg et Vincent Peillon). Une tendance se dégage tout de même avec plusieurs propositions touchant à la CSG, soit pour une fusion avec l'impôt sur le revenu, soit pour la mise en place d'une CSG progressive. Manuel Valls, lui, propose de (re)défiscaliser les heures supplémentaires, une position atypique face à ses concurents de la primaire de la gauche.
Jean-Luc Bennahmias
Pas de proposition, ni de chiffrage sur la fiscalité des ménages.
Benoit Hamon
- Refonte de l’impôt sur le revenu : individualisation, élargissement de son assiette par la fusion avec la CSG, et un impôt plus progressif par une augmentation du nombre de tranches ;
- Rendre la fiscalité incitative pour guider l’épargne vers des investissements verts, instauration d'une TVA différenciée pour les produits vertueux et mobilisation de l’épargne des Français.
Arnaud Montebourg
- Baisser la CSG sur les catégories dont les revenus sont les plus faibles et la rendre progressive pour 600 à 800 euros de pouvoir d’achat annuel en plus, pour un allègement estimé à 8 milliards d'euros par an ;
- Annuler progressivement les hausses d'impôts sur les revenus du travail des classes moyennes et populaires.
Vincent Peillon
- Création d'un bouclier fiscal, notamment sur les impôts locaux, pour les plus modestes afin de garantir un "reste à vivre" : pour un coût de 3 millions d'euros pour l'Etat qui compensera le manque à gagner des collectivités. À ce jour, 17 à 18 millions de foyers fiscaux pourraient en bénéficier ;
- « Afin de renforcer la progressivité de l’impôt, je poursuivrai dans la deuxième moitié du quinquennat, une fois la réforme du prélèvement à la source réalisée, le rapprochement entre la CSG et l’impôt sur le revenu en proposant une CSG progressive, bénéficiant aux ménages modestes qui paient aujourd’hui le même taux que les plus fortunés. » ;
- Veiller à ce que la fiscalité écologique pèse moins lourd sur les foyers défavorisés.
Sylvia Pinel
- Créer un impôt personnel unique et progressif en fusionnant l'impôt sur le revenu, la CSG et les cotisations sociales des salariés ;
- Soutenir le prélèvement à la source.
François de Rugy
- Extinction programmée sur 5 ans de toutes les niches fiscales anti-écologiques ;
- Mise en place d'une peine d' « indignité nationale » pour les coupables d'évasion fiscale ;
- Les baisses d’impôt sur le revenu qui interviendraient au cours du quinquennat, si la situation des comptes publics et la croissance économique le permettaient, concerneraient les foyers fiscaux dont les ressources seraient inférieures ou égales à 1,5 fois le revenu médian. Elles prendraient la forme d’une remise forfaitaire par foyer fiscal, afin de concentrer ces baisses à la fois sur les plus bas revenus, et sur les célibataires, sur lesquels pèse aujourd’hui une forte pression fiscale.
Manuel Valls
- « Je propose de redonner du pouvoir d'achat en continuant [la] baisse d'impôt [du gouvernement] et par la défiscalisation des heures supplémentaires ».