Mettre les ministères au régime sec sans toucher à la qualité de service ? C'est possible
Atlantico a interviewé Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP et auteur du livre « 60 milliards d'économies ! Oui… mais tous les ans », sur les coupes budgétaires dans les ministères, annoncées par Jérôme Cahuzac.
« Il n'est pas étonnant que le gouvernement cherche 4 milliards d'économies de plus sur les dépenses de l'État car les 10 milliards d'économies annoncés pour 2013 étaient fictifs : nous avons montré à la [*Fondation IFRAP*] qu'il y avait non pas 10 mais au maximum 5,7 milliards d'économies programmées en 2013. François Hollande a déclaré vouloir réaliser 60 milliards d'économies sur les dépenses publiques d'ici 2017. Il faudra bien les trouver.
Au cours de nos recherches, nous nous sommes rendu compte que, par rapport aux autres pays de l'Union européenne, le surcoût de production (par "coût de production", l'OCDE entend coût de fonctionnement de nos services publics) de nos services publics à la fois centraux, locaux et sociaux est de 60 milliards d'euros mais… par an. Ce sont donc 60 milliards d'euros (soit 5% des dépenses publiques) par an que la France peut économiser sans baisser la qualité de nos services publics.