L'iFRAP au Forum des think tanks
Le quotidien des livres Non fiction présente une synthèse des échanges du Forum des think tanks du samedi 19 novembre dernier.
« Agnès Verdier-Molinié, de l'IFRAP (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques Publiques), mise pour sa part sur les industries de haute technologie, et donc sur le secteur tertiaire. Selon elle, la France accuse un retard de trois ou quatre millions d'emplois marchands, en comparaison de l'Allemagne ou du Royaume-Uni. Il ne s'agirait pas d'abandonner le secteur industriel "traditionnel", mais d'investir dans les "entreprises de demain", porteuses d'une plus grande promesse de croissance. Selon l'iFRAP, d'une part, la France crée beaucoup d'entreprises qui n'ont pas de salariés et, de l'autre, l'État a peut-être trop misé sur la grande entreprise industrielle – elle rejoint en ce sens le constat de la Fondation Concorde. En outre – et c'est un leitmotiv de l'iFRAP -, la création de richesses ne serait pas suffisamment importante pour faire face au poids de l'État providence : outre une baisse des dépenses sociales et de leur poids dans le PIB, il faudrait donc "produire avant que de redistribuer". Sur le plan salarial, il s'agirait de créer un SMIC "décentralisé", i.e. qui varierait selon les secteurs économiques, ainsi qu'un "SMIC jeunes", et un assouplissement des procédures de licenciement. De fait, le modèle social français pèserait trop sur les entreprises qui disposeraient d'une capacité d'autofinancement deux fois moindre que leurs homologues allemandes. »