La commune n'est pas amenée à disparaître, elle est amenée à changer
Lundi 18 novembre, Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP, était l'invitée de 19h15 sur France Info avec Nicolas Teillard.
36.683 communes en France, c'est beaucoup trop selon Agnès Verdier-Molinié de l'iFRAP. Alors qu'il y a 1.800 habitants par commune en France, la moyenne européenne est de 5.000 habitants par commune. Une différence qui s'explique, selon elle, par l'absence de réforme en France dans ce domaine.
L'ancien gouvernement préconisait une révision générale des politiques publiques, le nouveau une modernisation de l'action publique et un choc de simplification, mais "à chaque fois on ne touche pas au cœur de nos problèmes" rappelle la directrice de l'iFRAP. Il en résulte un surcoût dû à l'absence de répartition des missions : "tout le monde s'occupe de tout" (commune, intercommunalité, régions...).
La solution est donc d'accepter le changement et de s'adapter au territoire. Il ne s'agit pas de fusionner tout le pays sur les mêmes règles, mais bien de faire preuve de "souplesse et d'intelligence" pour réorganiser de manière judicieuse. Certaines zones ne peuvent être touchées comme celles de montagne. Mais il est possible de fusionner jusqu'à 5.000 habitants par commune et même suivant le territoire parfois 10.000
Ces changements ne signifient pas "raser l'histoire de France" ni le nom des communes. Agnès Verdier-Molinié a répondu à ces questions dans son dernier livre "60 milliards d'économie ? Oui... mais tous les ans".
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