Presse

Interview de Philippe François

La FHP-MCO, c'est-à-dire la branche Médecine, Chirurgie et Obstétrique de la FHP, la fédération de l'hospitalisation privée, a interrogé Philippe François, en charge des questions de santé à la Fondation iFRAP.

Nous avons déjà évoqué ce "syndicat des cliniques privées" au sujet des écarts de tarifs pratiqués dans les hôpitaux publics et les cliniques privées, en septembre dernier : la FHP- MCO avait alors porté plainte à Bruxelles pour dénoncer ces écarts injustifiés.

Extraits :

Le problème de financement est un problème parmi d'autres : il faut aussi prendre en compte la situation des professions médicales et des patients.

- Du côté des patients, force est de constater qu'ils sont sous-informés. S'ils n'ont pas de réseau dans le monde médical, l'Assurance maladie les envoie aveuglément depuis 60 ans vers des établissements de la carte sanitaire, sans tenir compte du rapport qualité / coût et avec parfois les situations dramatiques que l'on connaît…

- Il va falloir repenser les rôles des personnels de santé. Des tâches pourront être assumées par des infirmières, pour laisser les médecins se concentrer sur le diagnostic et l'analyse des résultats d'examens.

Pourquoi ne pas attribuer plus de compétences aux pharmaciens ? En France, on sent aujourd'hui une poussée pour redistribuer les rôles, mais les statuts sont encore très figés.

- En Italie, en Allemagne, en Suède, beaucoup de structures de santé publiques sont au contraire gérées au niveau régional. Et quand des problèmes de gestion se font sentir, ils peuvent être pris en charge par un groupe de cliniques privées

- Autre bonne idée : multiplier les assureurs et les impliquer dans les politiques de santé. En France, la CNAM décide de tout et pour tout le monde. Il y a beaucoup de complémentaires, mais elles n'ont pas le pouvoir de suivre réellement les patients.

Retrouvez l'interview dans son intégralité sur le site de la FHP-MCO

Retrouvez les travaux de la Fondation iFRAP sur la politique de santé en France.