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Et si la France avait le même taux d’emploi que l’Allemagne ?

Une note publiée en septembre 2024 réalisée par les services de la DG Trésor s'est interrogée sur les effets sur les finances sociales d’un alignement du taux d’emploi français sur celui de son voisin allemand. Cette hypothèse n’est pas que théorique à plusieurs points de vue : d’une part, on constatera que le montant d’emplois créés serait proche de la modélisation réalisée récemment par France Stratégie pour le rapport sur la réindustrialisation d’Olivier Lluansi. D’autre part, les recettes obtenues permettent de mesurer l’effort nécessaire pour améliorer le solde de nos finances sociales. Une question qui devient désormais « centrale » alors qu’aucun PLFSS 2025 n’a été adopté jusqu’à présent et que le creusement du déficit financé par endettement de l’ACOSS ne pourrait pas être repris en l’état par la CADES faute de recettes supplémentaires à lui affecter… Enfin, l'augmentation du taux d'activité qui en résulterait (+1,5 millions de salariés) permet de vérifier que les principaux gains réalisés s'effectueraient aux deux extrémités de la population active : chez les 15-24 ans (avec +15,4 points d'activité) et chez les 55-64 ans (avec +16,4 points d'activité). Ce qui témoigne des défis en matière d'apprentissage, mais aussi de cumul emploi-retraite chez les seniors à généraliser.

Un alignement du taux d’emploi français sur celui de l’Allemagne génèrerait 1,5 million d’emplois salariés supplémentaires :

Tout d’abord, le travail entrepris part d’une situation de référence de 2022. L’étude souligne qu’entre fin 2019 et fin 2023, près de 1,3 million d’emplois salariés ont été créés en France. Notre pays se trouve cependant dans une situation défavorable par rapport à d’autres grands pays développés comme l’Allemagne s’agissant de son taux d’emploi des 15/64 ans :

Source : Eurostat, décembre 2024[1]

En effet, l’Allemagne a amélioré son taux d’emploi de +6,9 points de leur population des 15-64 ans, contre seulement +4 points pour la France entre 2010 et 2023. En 2023, la France affiche un taux d’emploi de 68,4 % contre 77,2 % pour l’Allemagne. En 2023, la France apparaît comme le 7ᵉ pays européen avec le taux d’emploi le plus faible à 68,4 %, tandis que les pays dont le taux d’emploi est le plus élevé sont les Pays-Bas et l’Islande. L’Allemagne étant symétriquement le 7ᵉ pays avec le plus fort taux d’emploi (77,2 %).

Source : Eurostat, décembre 2024[2]

Notons par ailleurs que l’écart de taux d’emploi entre la France et l’Allemagne n’a jamais été aussi élevé en 2023 (soit un différentiel de 8,8 points, contre 8,7 points en 2022). Notons que l’écart était pratiquement deux fois plus faible en 2009 (4,9 points) entre nos deux pays :

Source : Eurostat, décembre 2024[3]


Comme l’explique l’étude de la DG Trésor, « comparée à la France, l’Allemagne présente un taux d’emploi relativement plus important parmi les jeunes et les séniors. En croisant les catégorisations selon l’âge et le sexe, la différence est au plus fort chez les hommes séniors (+18,9 points en Allemagne par rapport à la France) et chez les jeunes (+16,2 points) » en 2022. Cependant, cet écart très important « dissimule en partie des écarts de temps de travail ». En effet, la part de l’emploi à temps partiel en Allemagne est de 11 points supérieurs par rapport à la France (28 % contre 17 %), ce qui représente notamment un effet des réformes Hartz « qui ont élargi la gamme des emplois dits « minimes » (les mini et midi-jobs, des contrats à volumes horaires et cotisations salariales limités) ». Or, le temps partiel est particulièrement utilisé par 3 catégories professionnelles moins employées en France : les femmes, les jeunes et les séniors.

 

  

Allemagne (2022)

France (2022)

  

Emploi (M)

Chômage (M)

Taux d'emploi (% de la population)

Emploi (M)

Chômage (M)

Taux d'emploi (% de la population)

Ensemble 15-64 ans

40,9

1,4

76,8

27,8

2,2

68,1

Homme

15-24 ans

2,3

0,2

52,5

1,4

0,3

36,3

25-54 ans

14,4

0,5

89,1

10,3

0,7

86,6

55-64 ans

5

0,2

77,2

2,4

0,2

58,3

Femme

15-24 ans

1,9

0,1

47,9

1,3

0,2

33,5

25-54 ans

12,8

0,4

80,9

9,9

0,7

79,0

55-64 ans

4,5

0,1

69,4

2,5

0,2

55,5

Source : DG Trésor, Eurostat (2024).

La question du cumul emploi-retraite en France et en Allemagne

 

En Allemagne le cumul emploi-retraite est une véritable institution. Comme le relevait encore le Journal La Croix[4], 17% des Allemands âgés de 65 à 69 ans travaillent, mais c’est le cas de près de 61% des 60-64 ans. « Une tendance en hausse de presque 20 points en dix ans, selon l’office fédéral des statistiques, Destatis. » S’agissant des 65-69 ans, leur taux de cumul emploi-retraite a cru de 7 points en 10 ans, il n’était que de 10% en 2011. Parmi ces derniers, 73% d’entre eux exercent une activité à temps partiel. Particularité allemande : le haut niveau de qualification des seniors qui continuent de travailler « c’était le cas pour 72% des 60-64 ans encore actifs » en 2021. Il faut dire que les retraites allemandes sont plus faibles que les retraites françaises : après 45 années de cotisations les retraités allemands touchent 48% de leur ancien salaire contre plus de 70% en France. Sans activité supplémentaire, 40% des retraités encore actifs « se trouveraient dans une situation dite de « pauvreté relative »

Pour la France d’après la DREES[5], en 2021, 3,6% des retraités de 55 ans ou plus déclaraient exercer une activité professionnelle en sus de leur pension de retraite (soit 503.000 personnes). 42% sont cadres ou indépendants. Cela représente 32,1% des retraités entre 55 et 59 ans, mais seulement 8,4% des 60-64 ans et 5% chez les 65-69 ans. Les écarts avec les Allemands sont donc patents : 52,6 points d’écart pour les 60-64 ans et 12 points d’écart pour les 65-69 ans. 

 

 

2022 - taux d'activité (%)

 
Âge

15-24

25-54

55-64

15-64

France 

34,9

82,7

56,9

68,1

Allemagne

50,3

85,1

73,3

76,8

Ecart (pt)

-15,4

-2,4

-16,4

-8,7

L’étude définit deux scénarios d’alignement du taux d’emploi français sur celui existant en Allemagne. Le 1ᵉʳ scénario renvoie à un alignement « simple » des taux d’emplois, ce qui correspondrait à la création de +3,6 millions d’emplois. Nous ne retenons pas cette 1ère hypothèse qui, dans le contexte français, reviendrait à ne pas prendre en compte le différentiel d’emploi partiel existant entre les deux pays. En revanche, nous nous intéresserons au second scénario qui, certes, se traduit par de moindres créations d’emplois parce qu’il prend en compte le temps partiel allemand. Il en résulte donc la création de seulement 1,5 million d’emplois. Un montant de création très proche de celui pratiqué en France entre 2019 et 2022 (+1,3 million d’emplois, voir supra). En effet, « par hypothèse, les emplois créés sont supposés être représentatifs des emplois observés en France, notamment en ce qui concerne le type d’employeur (salarié, indépendant, public), le secteur d’emploi et le temps de travail. »

 

  

Scénario 1 sans prise en compte du temps de travail

Scénario 2 avec prise en compte du temps de travail

  

En millions

en points de pourcentage

en % de l'emploi

En millions

en points de pourcentage

en % de l'emploi

Ensemble 15-64 ans

3,6

8,7

12,8

1,5

3,6

5,3

Homme

15-24 ans

0,7

18

2,6

0,4

9,3

1,3

25-54 ans

0,4

3,1

1,3

0

0,2

0,1

55-64 ans

0,8

20,6

3

0,7

16,4

2,4

Femme

15-24 ans

0,6

16,2

2,3

0,2

6,4

0,9

25-54 ans

0,3

2,5

1,1

0

0

0,0

55-64 ans

0,7

15,5

2,5

0,2

3,9

0,6

Source : DG Trésor, Eurostat (2024).

Il semble donc préférable de retenir le scénario n°2 qui respecte la durée du temps de travail français et sa structure actuelle. Il en résulterait une baisse du chômage de 0,7 million d’individus et de 0,8 million d’inactifs.

 

  

Scénario 2 avec prise en compte du temps de travail

Variation, en millions

Emploi

Chômage

Inactif

Ensemble 15-64 ans

1,5

-0,7

-0,8

Homme

15-24 ans

0,4

-0,2

-0,1

25-54 ans

0

0

0

55-64 ans

0,7

-0,1

-0,6

Femme

15-24 ans

0,2

-0,2

-0,1

25-54 ans

0

0

0,0

55-64 ans

0,2

-0,1

-0,1

Source : DG Trésor, Eurostat (2024).

Quels effets sur les finances publiques d’un taux d’emploi aligné sur notre voisin allemand ?

Comme le relève l’étude, « le choc d’emploi s’accompagnerait d’une augmentation moins que proportionnelle de la masse salariale et du produit intérieur brut ». En effet, et de façon à première vue paradoxale « la hausse de l’emploi serait susceptible de diminuer la productivité moyenne de l’économie à travers une modification de la composition de la main d’œuvre » notamment à cause de l’intégration dans l’emploi de personnes éloignées du marché du travail. Cette diminution de productivité tiendrait également à la « déformation de la répartition des emplois dans l’économie entre les catégories d’âge et de sexe » ce qui modifie la productivité moyenne. Ainsi une augmentation de l’emploi des plus jeunes et des séniors aurait un effet moins que proportionnel sur la croissance et la masse salariale. 

 

En % de variation par rapport à l'individu moyenScénario n°2 avec prise en compte du temps de travail
Effet de composition

-7

Effet d'éloignement

-36

Effet total

-40

Source : Enquête Emploi et Bourlès (2012), Traitement : DG Trésor

 

En tenant compte de la plus faible productivité des nouveaux emplois créés, le choc d’emploi impliquerait une hausse de la masse salariale de +3,2% dans le scénario n°2. L’estimation de la croissance engendrée sur le PIB tiendrait compte d’une « élasticité du PIB par rapport à l’emploi unitaire à productivité moyenne inchangée ». Le PIB varierait donc comme la masse salariale soit +3,2% tandis que « le choc sur le PIB et la masse salariale serait estimé à » +5,3% dans le second scénario. 

Variation en milliards d'eurosScénario n°2 avec prise en compte du temps de travail
Cotisations effectives

10

dont allègements généraux

-3

ITAF

4

Total prélèvements sociaux

15

Autres impôts et taxes

23

Total P.O.

38

Total P.O. 2022

1 194

Soit augmentation (%)

3,2%

Source : DG Trésor, Eurostat (2024).

Avec une élasticité unitaire par rapport à la croissance, le gain en termes de croissance se traduirait par une recette supplémentaire tous P.O. confondus de 38 milliards d’euros, dont 15 milliards de prélèvements sociaux

Par ailleurs, des économies seraient également dégagées du côté des dépenses :

  • Ces créations d’emplois impliqueraient une baisse des dépenses de protection de solidarité attribuées aux ménages (-1,4 milliard d’euros) ;

  • Elles impliqueraient également une baisse des revenus de remplacement (hors retraite) dont au 1er chef les prestations chômage (-8,2 milliards d’euros) ;

  • Un effet sur les retraites positif de près de +7 milliards d’euros ;

  

Scénario 2 avec prise en compte du temps de travail

Variation, en millions

En Milliards

En %

Famille

Entretien de l'enfant

0

-2

Accueil du jeune enfant (hors solution de garde)

0

0

Accueil du jeune enfants (solutions de garde)

0

2

Logement

Allocations personnelles de logement

0

-3

Pauvreté

RSA

-1

-11

Prime d'activité

0

-4

Total prestations de solidarité

-1,4

-2

Dépenses de revenu de remplacement

IJ maladie

0

3

IJ AT-MP

0

3

Pensions et rentes d'invalidité

0

3

Rentes AT-MP

0

3

IJ maternité

0

3

ARE

-10

-30

Total revenus de remplacement hors retraites

-8,5

-13

15-54 ans

Dépenses

2

 
Recettes

2

 

55-64 ans

Dépenses

0

 
Recettes

7

 
EnsembleSolde retraites

+7

 
 Total économies et recettes supplémentaires

17

 

Source : DG Trésor, Eurostat (2024), retraitement Fondation iFRAP, janvier 2025

 

Au total, le total des économies et recettes supplémentaires pourraient représenter près de 9,9 milliards d’économies et près de 7 milliards d’amélioration du solde du système de retraites. Cela représenterait des « économies » de l’ordre de 17 milliards d’euros, qui viendraient s’ajouter aux recettes supplémentaires générées (hors effet recettes sur les retraites), soit 38 milliards d’euros sur l’ensemble des P.O. et 9,9 milliards d’euros d’économies strictes. 

Un volume d’emploi compatible avec celui déterminé par France Stratégie dans un scénario de réindustrialisation à 15% :

Dans le cadre du rapport relatif à la réindustrialisation d’Olivier Lluansi[6] (juillet-septembre 2024), plusieurs scénarii avaient été étudiés avec notamment leur impact en termes d’effets sur la valeur ajoutée et sur la création d’emploi industriels et non industriels. 

 

  

2022

2035

  

Niveau

Scénario 8%

Scénario 10%

Scénario 12%

Scénario 15%

Valeur ajoutée manufacturière

VA manufacturière

252

239

311

389

522

TCAM (%/an)

 

-0,39%

1,64%

3,41%

5,76%

Emplois et niveaux de qualification

Création/destructions nettes dans l'Industrie manufacturière, intérim compris (K emplois)

3 103

-157

0

744

1 984

dont ouvriers peu qualifiés de l'Industrie

334

-39

-19

55

180

dont ouvriers qualifiés de l'Industrie

759

-66

-42

130

416

dont techniciens et agents de maîtrise

513

-7

5

130

338

dont Ingénieurs et cadres de l'Industrie et personnels d'étude et de recherche

268

25

32

104

224

dont métiers non industriels

1 229

-69

24

324

825

Source : France Stratégie, juillet-septembre 2024.

En effet les auteurs du rapport mettent en exergue 4 scénarii allant d’une décroissance industrielle plus accusée qu’aujourd’hui (8% du PIB), en passant par un scénario stationnaire (10% du PIB) ou de réindustrialisation modeste (12% du PIB) et plus importante (15% du PIB) à horizon 2035. Seul le scénario d’une réindustrialisation à 15% permettrait une création d’emploi comparable à celui mesuré par l’étude de la DG Trésor. En effet, la croissance de l’emploi total atteindrait +1,984 millions d’emplois, dont +1,159 emplois industriels et 825.000 emplois non industriels. 

 

  

Scénario 15%

Consommation d'énergie

Consommation directe d'électricité de l'industrie manufacturière (TWh)

215

Effet sur la consommation totale d'électricité en 2035 (TWh, relativement au scénario 10%)

96

Biomasse (TWh)

101

Energies fossiles (TWh)

183

Besoin en foncier industrielDifférence entre 2035 et 2022 (hectares)

79 000

Eau: évolution des prélèvements et de la consommation entre 2022 et 2035

Prélèvements d'eau sans gains d'effecacité en 2035 (millions m²)

4 000

Consommation770
Prélèvements (et consommation) d'eau avec gains modérés en 2035 (millions m²)

2 970

Consommation580
Prélèvements (et consommation) d'eau avec gains élevés en 2035 (millions m²)

2 090

Consommation480

Balance commerciale

Balance commerciale énergie en Mds € de 2022

-19

Balance commerciale manufacturière en Mds € en 2022

84

FBCF manufacturière

En Mds € de 2022

155

TCAM (%/an)

5,8%

Dépenses en R&D manufacturière

En Mds € de 2022

40

En % du PIB

1,2%

Source : France Stratégie/RTE, juillet-septembre 2024.

 

Bien entendu, ces résultats ne sont pas totalement comparables à ceux de l’étude précédente, dans la mesure où l’étude de la TG Trésor se borne à regarder ce qu’un nombre d’emploi comparable en France et en Allemagne pourrait générer sur les comptes sociaux et au-delà sur les finances publiques.

Ici au contraire il ne s’agirait pas de reproduire une répartition analogue France/Allemagne de la population en emploi, mais d’une politique de réindustrialisation volontariste aboutissant à la création d’un nombre d’emploi comparable axé sur le secteur industriel. Ces différences sont de plusieurs ordres :

  • L’effet sur le PIB serait beaucoup plus important : dans l’étude de la DG Trésor la création de 1,5 million d’emplois aboutit à une croissance du PIB de 3,2%. Dans le rapport de France stratégie, l’effet sur la seule valeur ajoutée manufacturière représenterait +5,76%, sur la valeur ajoutée non manufacturière de 1,46%/an, aboutissant à une croissance du PIB de 2,04%/an[7]… notamment à cause d’effet de cannibalisation du secteur industriel sur le secteur tertiaire ;

  • Les créations d’emplois ne concerneraient pas nécessairement ceux visés par l’étude précédente (d’abord au niveau des jeunes, des séniors et des femmes) ; le développement de l’emploi industriel pourrait viser les jeunes et les séniors (en cas de slow business), mais supposerait surtout le recrutement (ou la réorientation) de travailleurs transfrontaliers et le recours à une immigration qualifiée. 

  • Cela supposerait la mobilisation de ressources foncières (79.000 ha), d’énergie (+109 TWh), et d’investissement (+80 milliards de formation brute de capital fixe) très importants et soutenus dans le temps (entre 2022 et 2035…). 

Conclusion :

Si la France se dotait d’une structure d’emploi comparable à celle de l’Allemagne, cela permettrait de créer 1,5 million d’emplois et génèrerait une croissance de 3,2%. Cette création s’effectuerait aux deux bouts de la chaîne de l’emploi, chez les jeunes et les séniors. Dans un tel scénario, les finances publiques pourraient être améliorées de près de 38 milliards d’euros côté P.O., générant près de 9 milliards d’euros d’économies identifiées (hors effets cotisations sur les régimes de retraite). Au-delà, ce montant d’emploi semble compatible avec un scénario de réindustrialisation à 15% d’ici 2030. Malheureusement il ne s’agit pas du scénario priorisé par le rapport Lluansi qui lui préférait le scénario plus modeste de réindustrialisation à 12% pour raisons écologiques. Si l’on veut rapidement redresser nos comptes publics et notre économie il faut viser haut et se fixer des objectifs ambitieux. Une part de 15% dans le PIB permettrait d’obtenir un niveau d’emploi comparable à celui proposé plus haut. Une piste sérieuse à creuser… mais qui supposerait de travailler bien plus fortement qu’aujourd’hui sur l’écosystème industriel (zéro artificialisation nette) et fiscal (reprise de la baisse des impôts de production). 
 


[1] Eurostat, DOI : 10.2908/lfsi_emp_a, https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/LFSI_EMP_A__custom_14848915/default/table?lang=en 

[2] Eurostat, Op. cit

[3] Eurostat, Op. cit

[4] Voir Delphine Nerbollier, En Allemagne, le cumul emploi-retraite n’est plus rare, La Croix, 27/10/2022.

[5] DREES, retraites et retraités Edition 2023, p.189,  https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-06/Fiche%2022%20-%20Le%20profil%20des%20assur%C3%A9s%20cumulant%20emploi%20et%20retraite.pdf 

[6] https://www.strategie.gouv.fr/publications/reindustrialisation-de-france-horizon-2035-besoins-contraintes-effets-potentiels-0 

[7] France Stratégie, étude du 22 juillet 2024, p.19, https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2024-dt-mission-industrie-22juillet10h-couv-final.pdf#page=21