L'autonomie, de l'école à l'université
Jean-Francis Pécresse, éditorialiste au journal Les Echos, cite la Fondation iFRAP dans son analyse du rapport de la Cour des comptes sur la gestion des enseignants.
« Accorder, à l'image de ce qui a déjà été fait pour les universités, une large autonomie aux chefs d'établissement pour gérer leur personnel enseignant et élaborer leur projet pédagogique : cette voie de réforme est la dernière chance d'enrayer le déclassement d'un système éducatif moins capable que jamais de faire monter les élèves dans l'ascenseur sociétal, mais très efficace pour précipiter les éducateurs dans le descenseur social. Cette fois, ce n'est pas un think tank libéral comme l'[*iFRAP*] qui le préconise, c'est la Cour des comptes, présidée par le socialiste Didier Migaud, qui le prescrit à juste titre, sans utiliser ce mot d'« autonomie » qui épouvante tant les syndicats d'enseignants. Mais c'est bien cela dont elle parle, pour les écoles, collèges et lycées, lorsque, s'offrant le luxe de donner en exemple l'enseignement privé, elle plaide en faveur d'une gestion bien plus décentralisée des affectations, d'une évaluation des équipes enseignantes, d'une annualisation du temps de travail. Le recrutement par l'établissement, la prime au mérite collective et la liberté d'organisation ne sont pas loin… »