La fin des 36.000 clochers
Dimanche 16 mars, le journal le JDD cite les travaux de la Fondation iFRAP sur les 30 premières villes de France et une possible fusion des communes.
Ces dernières années, les villes ont donc embauché à tour de bras. Entre 2007 et 2012, la masse salariale a bondi de 12%. La Cour des comptes a observé de nombreux dérapages sur les horaires ou les vacances à Toulouse, Strasbourg, Béziers… Avec une palme à Marseille. Les agents y travaillent 1.567 heures par an en moyenne au lieu de 1.607 heures, la durée légale. Surcoût : 10 millions d'euros par an. Sommée de s'expliquer, la cité phocéenne a répondu à la Cour qu'elle ne pouvait rien y changer sauf à subir une déflagration sociale. La fondation iFRAP, elle, a pointé les grands écarts entre les effectifs municipaux : 11 agents pour 1.000 habitants à Reims, mais plus du double à Toulon !
Les blocages vont au-delà des questions financières. Aux municipales, un électeur sur 49 est lui-même candidat sur une liste. Plus de 500.000 sièges sont à pourvoir. "Les maires et conseillers municipaux donnent leurs signatures pour les candidats à la présidentielle, ils élisent les sénateurs… Si on change le nombre de communes, on change la vie politique", estime Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'iFRAP. "Le cumul des mandats pèse. Le lobby le mieux organisé au Parlement, c'est celui des élus locaux", constate Gilles Carrez, également maire du Perreux (Val-de-Marne). Le gouvernement prépare une loi pour pousser les villes à fusionner sous peine de baisses supplémentaires de crédits. En RFA, dans les années 1970, le nombre de communes est passé de 35.000 à 8.000. D'autorité.
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