La confiance avant la croissance
Lundi 17 février, Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP, était invitée sur le plateau de C dans l'air sur France 5 avec Nicolas Beytout, fondateur et directeur de la rédaction du quotidien L'Opinion, Vincent Drezet, secrétaire général du syndicat national Solidaires finances publiques et Virginie Martin, politologue.
Confronté à de sombres sondages à son retour des Etats-Unis, le chef de l'Etat poursuit son opération de séduction à l'endroit des patrons étrangers - une trentaine sont reçus à l'Elysée - pour les convaincre d'investir en France. Une démarche qui s'inscrit dans la lignée du pacte de responsabilité promis aux entreprises pour relancer l'emploi.
Les sondages se suivent et se ressemblent pour le chef de l'Etat, et son voyage aux Etats-Unis n'y aura rien changé. Avec une nouvelle baisse de deux points ce mois-ci dans le baromètre mensuel Ifop pour le Journal du Dimanche, François Hollande renoue ainsi avec le score de popularité qu'il avait atteint en novembre dernier au moment du retrait de l'écotaxe et de l'affaire Leonarda. C'est-à-dire le plus bas score de popularité d'un président de la République depuis 1958. Seuls 20% des Français se déclarent satisfaits du chef de l'Etat en février alors que 79% (+2) sont mécontents. 1% des Français ne se prononcent pas.
Une impopularité record qui mine le moral de la majorité, à cinq semaines des municipales. D'autant, qu'une autre enquête BVA pour Le Parisien confirme l'avance de la droite et pointe la volonté chez un quart des électeurs de sanctionner le gouvernement à l'occasion de ce scrutin.
Dans ce contexte, François Hollande a poursuivi, lundi 17 février 2014, son opération de séduction à l'endroit des dirigeants de grandes entreprises étrangères, en invitant une trentaine d'entre eux à participer à un « Conseil de l'attractivité ». L'occasion pour le chef de l'Etat de présenter face à ces patrons, représentant un chiffre d'affaires mondial cumulé de 850 milliards d'euros, plusieurs mesures destinées à attirer les capitaux étrangers. Avant de recevoir le soir à l'Elysée un groupe de députés PS alors que le sujet de la refonte de la fiscalité locale suscite de fortes inquiétudes chez les élus, à trente-cinq jours du premier tour des élections municipales.
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