Avec le Grenelle de l’environnement, le Paquet Énergie-Climat européen, la loi sur la transition énergétique, la COP21, les gouvernements et une majorité de Français ont donné leur accord à la lutte contre le risque de réchauffement climatique. Mais si l’avenir de la planète est un sujet prioritaire, les conséquences de la loi sur la transition énergétique doivent être étudiées rationnellement. D’autant plus que ses quatre impératifs vont au-delà des engagements pris à la COP21 :
- Réduire les émissions de CO2 de 40 % en 2030 et 75 % en 2050, par rapport à 1990 ;
- Réduire la consommation finale d’énergie de 20 % en 2030, 50 % en 2050 ;
- Porter la part des énergies renouvelables à 23 % en 2020, 32 % en 2030 ;
- Réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 33 % d’ici 2025.
Un plan qui n’aurait pas dû négliger deux objectifs essentiels :
- Minimiser les prix de l’énergie pour les consommateurs ;
- Maximiser l’indépendance énergétique de la France.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES, principalement le CO2) est un objectif clair, mais les méthodes imposées pour y parvenir soulèvent de sérieux doutes. La faisabilité de la baisse de la consommation d’énergie est peu crédible. Elle n’est pas effective malgré dix ans de crise économique, d’investissements dans les économies
d’énergie et de campagnes massives de communication. De son côté, le coût brut des nouvelles énergies renouvelables, de deux à huit fois supérieur au niveau du marché de gros en ce qui concerne l’électricité, est insupportable pour les ménages et les entreprises. Quant à la baisse d’un tiers de la part du nucléaire d’ici 2025, elle est contradictoire avec l’objectif CO2 et irréaliste.
La consommation française d’énergie est modérée par rapport aux autres pays industrialisés, et ses émissions de gaz à effet de serre sont très faibles. Avec 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, notre pays ne peut pas sacrifier seul son économie.