Face à un recul de notre richesse nationale de 11% qui s'annonce comme un des plus forts que notre pays ait connu, le Premier ministre a présenté, le 3 septembre dernier un plan de relance, dénommé France Relance, qui devrait prendre le relais du plan d’urgence de près de 460 milliards dont 140 milliards d’euros de plan de soutien déclenché au printemps 2020.
- Les 160 000 emplois chiffrés par le Gouvernement dès 2021 ne sont pas réellement au rendez-vous et dès 2023, les créations d’emplois grâce au plan de relance faiblissent rapidement ;
- La mesure qui crée le plus d’emplois est la baisse de la fiscalité de production avec 143 000 emplois attendus puis la mesure de soutien à la recherche et à la technologie (52 000 emplois à l’horizon 2027). Deux mesures de soutien à l’offre dont les effets se déploient progressivement mais qui assurent à long terme un supplément de PIB et d’emplois (effet sur la croissance potentielle) ;
- Les 10 milliards d’euros annuels pour la baisse de la fiscalité de production et les 15 milliards d’euros pour la recherche et la technologie, aboutissent à la création de davantage d’emplois que les 50 milliards d’euros répartis sur les autres mesures de soutien à la demande ;
- La croissance potentielle qui désigne la croissance économique de long terme, liée aux facteurs fondamentaux de l’économie, est durablement effondrée (chutant à 0,8%). Les effets des mesures d’offre du plan de relance permettent de la renforcer de 0,1 à 0,2 point à l’horizon 2027. Elle atteindrait alors 1% ;
- Si les conséquences en matière de finances publiques du plan de relance sont marginales, les effets des mesures restent limités et ne parviennent pas à effacer la dette Covid.