Avec l'ouverture, vendredi 17 janvier, des négociations sur l'assurance chômage, la question des politiques de l'emploi va revenir au cœur de l'actualité au cours de l'année 2014. Seulement, les conditions d'indemnisation des chômeurs ne sont qu'une partie des politiques de l'emploi : incitation au retour à l'emploi, aides fiscales et parafiscales, emplois aidés… Au total, c'est plus de 100 millions d'euros que la France consacre tous les ans aux politiques de l'emploi.
Baisse des charges, simplification de l'administration, redressement des déficits et véritable besoin de remettre les entreprises au cœur du modèle, tout reste à faire dans le cadre d'une politique à long terme.
Et alors que des réformes douloureuses immédiates sont à prendre, la Fondation iFRAP propose un plan décliné autour de 11 mesures :
- Revoir l'indemnisation des chômeurs, notamment en économisant 5 milliards d'euros en rendant dégressive l'allocation après 12 mois. Revoir la définition de l'offre raisonnable d'emploi et assurer l'effectivité des sanctions.
- Simplifier et réorganiser les mesures d'incitation et de retour à l'emploi, en mettant fin à leur empilement continuel et non maîtrisé, ainsi qu'à la dispersion des responsabilités.
- Rendre les données disponibles et procéder à des évaluations systématiques des diverses mesures de la politique de l'emploi, y compris celles menées par les collectivités locales.
- Simplifier le mécanisme des aides à l'insertion et en diminuer le nombre, et parallèlement mettre fin à la redondance des organismes publics concurrents en donnant compétence exclusive à un seul organisme qui devrait être le plus souvent Pôle Emploi.
- Retirer des PDI (plans départementaux d'insertion) les actions qui n'ont pas à être prises en charge par la collectivité et mettre en rapport les moyens mis en oeuvre et leur efficacité.
- Réorganiser la formation professionnelle.
- Modérer l'évolution des salaires, supprimer l'indexation automatique du smic, veiller à ce que le smic ne dépasse pas 60% du salaire médian et instauter la modularité du smic suivant le territoire, les secteurs d'activité et l'âge, et certains contrats comme ceux des travailleurs saisonniers.
- Concentrer les efforts sur les contrats en alternance et augmenter les crédits pour cette mesure plutôt que les diminuer.
- Programmer l'extinction à terme des contrats aidés du secteur non marchand.
- Conserver les allègements sur les bas salaires, mais étendre la couverture du CICE et des baisses futures de charges à l'ensemble des salaires sans distinction.
- Mettre fin à l'expérimentation de la garantie jeunes.