Palmarès de la gestion des 20 villes entre 107 500 et 150 000 hab.
Retrouvez les résultats du Palmarès des villes de la Fondation iFRAP. L'équipe de la Fondation a, pendant des mois, analysé les comptes des 80 plus grandes communes de France, afin d'y voir clair dans leurs dépenses et leurs investissements et pour déterminer la façon dont la dette et les impôts pèsent sur la population de chacune d'entre elles.
L'étude se concentre sur la gestion des dépenses de fonctionnement (dont dépenses de personnel), des dépenses d'investissement, de la dette ainsi que de l'évolution des impôts (dont les impôts locaux) dans les villes de plus de 64 790 habitants et ce, sur le dernier mandat municipal. À partir de ces chiffres, une note sur 20 est dégagée, pour 2014 et 2018, ce qui délivre une information inédite aux citoyens à l'approche des municipales.
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En moyenne, en 2018, les 20 communes comptant entre 107 565 et 150 000 habitants (ou les "grandes villes") ont affiché une dépense de fonctionnement par habitant moyenne de 1901 euros. Ces dépenses ont, en moyenne sur le mandat, baissé de 33 euros par habitant. La ville qui a le plus augmenté ces dépenses de fonctionnement est Aix-en-Provence (495 euros en plus par habitant entre 2014 et 2018), suivie de Caen (209 euros) et de Metz (120 euros). A l'inverse, Argenteuil est la ville qui a le plus baissé ces dépenses (-439 euros), suivie de Annecy (-303 euros) et de Boulogne-Billancourt (-229 euros).
Dans ces dépenses de fonctionnement, il faut isoler les dépenses de personnel : elles étaient, en moyenne et en 2018, de 904 euros par habitant dans l'échantillon ci-dessus et depuis 2014, elles ont, en moyenne, baissé de 12,5 euros par habitant. Argenteuil est la ville qui a le plus baissé ces dépenses de personnel (-220 euros par habitant depuis 2014), suivie de Annecy (-156 euros) et de Perpignan (-103 euros). A l'autre bout, Aix-en-Provence est la ville qui a le plus augmenté ce poste de dépense (+156 euros), suivie de Metz (+108 euros) et de Saint-Denis (+58 euros).
Côté investissement, la moyenne 2014-2018 par habitant des "grandes villes" est de 674 euros. Boulogne-Billancourt est la ville qui a investi le plus sur le mandat, en moyenne 1 165 euros par habitant et par an, suivie de Annecy (1 122 euros) et d'Amiens (899 euros). Tours est la ville de la strate qui a le moins investi avec 410 euros par habitant en moyenne sur le mandat et par an, suivie du Mans (461 euros) et d'Argenteuil (463 euros).
Au niveau de la dette, ces villes affichent, en moyenne et en 2018, une dette par habitant de 2 263 euros pour une augmentation moyenne, depuis 2014, de 11,6 euros par habitant. Argenteuil est la ville qui a le plus baissé sa dette par habitant (-826 euros depuis 214), suivie du Mans (-813 euros) et de Boulogne-Billancourt (-662 euros). Tandis qu'Aix-en-Provence est la ville dont la dette s'est le plus alourdie (+ 991 euros par habitant depuis 2014), suivie de Caen (587 euros) et de Mulhouse (560 euros).
Enfin, en termes d'évolution de la fiscalité.
Les impôts totaux des villes étaient, en moyenne, de 1 274 euros dont 1 117 euros d'impôts locaux... et la tendance est à la hausse : les impôts totaux des 20 premières villes de France ont augmenté, depuis 2014 et en moyenne, de +79 euros par habitant tandis que les impôts locaux augmentaient de +81 euros en moyenne sur la période. Montreuil est la ville où les impôts totaux ont le plus augmenté (+226 euros depuis 2014), suivie de Clermond-Ferrand (+186 euros) et de Saint-Denis (+185 euros) alors que Annecy affichait la plus forte baisse (-203 euros), suivie de Boulogne-Billancourt (-197 euros) et d'Aix-en-Provence (-98 euros). Concernant les impôts locaux, Saint-Denis affichait la plus forte hausse par habitant (+183 euros depuis 2014), suivie de Clermont-Ferrand (+161 euros) et de Montreuil (+152 euros)... tandis qu'Annecy et Boulogne-Billancourt sont les seules villes où les impôts locaux baissent (respectivement, -54 et -35 euros).