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Famas : les enjeux de l’Arme Individuelle Future

Le 23 septembre dernier, la Direction générale pour l’Armement (DGA) du ministère de la Défense annonçait publiquement que l’arme individuelle règlementaire qui succéderait au FAMAS à partir de 2017 serait la HK416F, fabriquée par la firme allemande Heckler & Koch. Bien au-delà des seules considérations techniques relatives au nouveau fusil d’assaut, qui seront tout à fait en faveur des armées françaises, se mêlent des enjeux politico-économiques mais aussi symboliques très intéressants.

Les détails du contrat

Le remplacement du FAMAS est envisagé depuis quelques années déjà. La question se posait ainsi dès les débuts du programme d’infanterie du futur FELIN, au milieu de la décennie 2000, avant qu’il ne soit décidé de moderniser et « féliniser » un certain nombre de FAMAS existants. En mai 2014, la DGA lançait un appel d’offres européen pour trouver un successeur officiel au FAMAS, sous le nom d’Arme individuelle future (AIF). L’objectif affiché était alors d’acheter 90.000 fusils d’assaut sur étagère. Finalement, à cause des attentats de janvier 2015 et du choix politique intrinsèque d’augmenter la taille de la Force opérationnelle terrestre (FOT) de 66.000 à 77.000 hommes, l’objectif d’acquisition fut augmenté à 101.000 puis 102.000 armes.

A l’issue de l’appel d’offres, ce sont finalement cinq finalistes qui furent ultimement retenus par la DGA : la SCAR-L de la FN Herstal (Belgique), l’HK416A5 d’Heckler & Koch (Allemagne), l’ARX-160 de  Beretta (Italie), le MCX de Swiss Arms (Suisse) et le VHS2 d’HS Produkt (Croatie)[1]. Après plusieurs mois de tests intensifs conduits par la Section technique de l’Armée de Terre (STAT) dans toutes les conditions possibles et imaginables, c’est finalement l’HK416A5 qui fut déclarée vainqueur et chargée de remplacer le FAMAS au cours de la prochaine décennie.

Apparemment, le modèle de Heckler & Koch a largement répondu aux exigences de la DGA et des forces armées en tant qu'utilisatrices, voire même les a surpassés. La première étant notamment que l’AIF doit être « félinisable », et donc pouvoir être intégrée sans modifications majeures dans le système FELIN.

Le 22 septembre dernier, le contrat d’une valeur totale de 168 millions d’euros[2] est finalement notifié à Heckler & Koch. Sur une période de quinze années, la firme d’Oberndorf devra livrer 51.000 HK416F-S (pour « Standard », soit un canon de 14,5 pouces/36,8 cm), 51.000 HK416F-C (« Court », soit un canon de 11,5 pouces/26,4 cm), 10.767 lance-grenades HK269F de 40 mm et les accessoires adéquats. Le contrat inclut également la fourniture de près de 38 millions de cartouches d’exercice de 5,56 × 45 mm, 51.000 grenades anti-personnelles et anti-véhicules, au moins 28.000 grenades d’exercice et 13.000 grenades fumigènes. Toutes ces grenades sont au calibre 40 × 46 mm. Enfin, sont inclus dans le contrat la totalité des services de soutien (pièces détachées, documentation techniques, qualification, soutien initial et formation des utilisateurs) pour l’instruction et l’entretien des fusils[3]. Les retombées économiques pour la France sont pour l’heure bien incertaines.

D’après les informations disponibles aujourd’hui, il n’est pas possible de connaître les modalités concrètes de remplacement des quelque 284.000 FAMAS possédés par la France[4]. Tout ce que l’on sait, c’est que les livraisons commenceront en 2017 et s’échelonneront jusqu’en 2032. Le rythme de livraison serait d’environ 6.800 fusils et 700 lance-grenades par an. La priorité est avant tout de remplacer les FAMAS des unités engagées en opérations extérieures. La Force opérationnelle terrestre de l’Armée de Terre devrait ainsi bénéficier de la majeure partie des livraisons, tandis que le reste sera dévolu à l’Armée de l’Air et à la Marine Nationale. De fait, il est très probable que les FAMAS félinisés et revalorisées, eux très récents, soient progressivement transférés aux unités hors de la Force opérationnelle terrestre une fois l’HK416F félinisée. Les FAMAS F1 les plus récents (produits dans les années 1990) pourraient vraisemblablement être attribués aux unités de réserve. Quant au sort des FAMAS les plus anciens, il est fort probable qu’ils soient cédés gratuitement ou non en lots à des pays étrangers, notamment africains, auxquels nous sommes liés par des accords d’assistance militaire, mis sous cocon dans nos arsenaux, adaptés et vendus en petites quantités sur le marché civil, ou encore purement et simplement détruits.

Le FAMAS : un remplacement éminemment nécessaire

L’histoire du FAMAS[5] commence dans les années 1960. En période de pleine Guerre Froide, les militaires français s’inquiètent du retard qualitatif de leurs armes individuelles réglementaires, à l’époque le pistolet-mitrailleur MAT 49 et le FSA 49/56, en comparaison de nombre de pays du bloc de l’Est ou de l’OTAN. Tandis que nombre d’armées de part et d’autre du Rideau de Fer s’équipent en fusils d’assaut capables d’appliquer précisément des feux dans une profondeur de 200 à 300 mètres, les Français devaient se contenter d’un pistolet mitrailleur efficace jusqu’à seulement 100 mètres ou d’un fusil semi-automatique (surnommé « canne à pêche » de par sa longueur) pour tirer au-delà. En outre, ces deux armes étaient d’un calibre différent (9 × 19 mm pour le MAT 49 et 7,5 × 54 mm pour le FSA 49/56), ce qui complexifiait et densifiait évidemment la chaîne logistique. A cause de ces facteurs, les autorités politiques françaises de l’époque confièrent à la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne le soin de concevoir et fabriquer un fusil d’assaut moderne pour équiper les armées françaises dès la décennie qui suivrait.

Finalement, le nouveau FAMAS est présenté pour la première fois en 1973, adopté en 1977, commandé en 1978 et livré à partir de 1979 aux forces françaises. Dès son arrivée dans les unités au début des années 1980, le FAMAS reçoit de bonnes critiques : sa munition de 5,56 × 45 mm Mle F1 est puissante, létale et précise à plus de 300 mètres ; l’ergonomie bullpup (le chargeur est placé dans la crosse de l’arme), révolutionnaire pour l’époque, se distingue par sa compacité au plus grand bonheur des troupes mécanisées ; enfin, en comparaison des armes qu’il remplace, le FAMAS est bien plus léger et pratique à porter grâce à sa poignée de transport intégrée.

Mais à l’heure actuelle, il se trouve que le FAMAS est en fin de cycle et ne peux désormais plus évoluer. Malgré sa modernisation qui s’est incarnée dans deux versions distinctes (la version valorisée et la version « félinisée »), le FAMAS reste un arme très peu évolutive. Sauf dans les deux dernières versions, il n’intègre de manière native aucun rail Picatinny, un standard qui s’est imposé depuis des années déjà sur la quasi-totalité des armes d’infanterie modernes et qui permet l’installation d’optiques de visée diurne/nocturne et d’accessoires divers (laser infrarouge, lampe, lance-grenades …). De plus, le FAMAS a plusieurs autres défauts irréversibles et rédhibitoires : la mécanique est peu tolérante, réclame un entretien régulier et très soigné et est irréparable si endommagée sur le terrain. Le FAMAS est aussi très lourd, que ce soit à vide ou chargé, tandis que ses chargeurs sont fragiles[6], non compatibles avec les chargeurs OTAN de type M16 et ne peuvent contenir que 25 cartouches maximum[7]. En plus, le pas du canon du FAMAS F1 (c’est-à-dire les rayures internes) et la force du recul de la culasse empêchent l’arme de tirer les mêmes cartouches de 5,56 × 45 mm que nos alliés de l’OTAN[8]. Si nous fabriquions encore nos cartouches Mle F1 à étui en acier jusqu’en 1999, la disparition de notre industrie munitionnaire de petit calibre nous oblige désormais à les acheter à l’étranger. Rajoutons à tout cela que l’arme est désormais âgée et donc usée, les FAMAS français ayant en moyenne 25 ans[9].

 

FAMAS F1

HK416A5/F Standard

Fabricant

Manufacture d’Armes de Saint-Etienne

Heckler & Koch

Longueur

76cm

80,4cm

Longueur du canon

48cm

36,8cm

Calibre

5,56 × 45mm

5,56 × 45mm OTAN

Vitesse initiale

960m/s

882m/s

Portée pratique

300m

300m

Cadence de tir

1.000 cps/min

7-900 cps/min

Masse à vide/chargée

3,78/4,37kg

3,49/4,07kg

Au contraire du FAMAS qui affichera 38 ans de service l’année prochaine, l’HK416 est une arme beaucoup plus récente, qui a été conçue au début des années 2000 pour les forces spéciales occidentales. Elle équipe depuis des années des unités d’élite chez nous, aussi bien les forces spéciales que des unités d’intervention (GIGN, RAID, BRI …).

Il s’agit donc d’une arme très fiable, d’un entretien relativement simple, affichant de très bonnes performances de tir et qui a déjà fait ses preuves dans des conditions des plus exigeantes. Son caractère très évolutif est également à signaler, de nombreux accessoires pouvant y être adjoints, notamment les lance-grenades, ce qui était loin d’être le cas sur le FAMAS. Le chargeur de 30 coups devient aussi interchangeable avec la plupart des armes de nos alliés otaniens. Au-delà de ces seules considérations technico-opérationnelles, le choix de l’HK416 est aussi logistiquement intéressant : les chaînes de production étant encore ouvertes, le soutien sera facilité au niveau des pièces détachées et des services associés. Tout porte donc à croire que le choix de l’HK416F sera techniquement et opérationnellement très bénéfique aux armées françaises engagées en opérations. 

Un remplacement finalement symbolique du déclin industriel français

Le choix de remplacer le FAMAS par une arme fabriquée à l’étranger a été abondamment commenté dans les médias depuis l’annonce de la DGA. Nombre de commentateurs s’étonnent voire critiquent – comme Arnaud Montebourg[10] - le fait que nous ne choisissions pas de concevoir et fabriquer nous-mêmes l’arme individuelle réglementaire pour équiper nos forces armées. Nicolas Bays, député PS et vice-président de la Commission de la Défense, disait « Même si nous comprenons la nécessité de trouver rapidement une nouvelle arme pour remplacer un FAMAS vieillissant, il aurait été souhaitable de trouver les moyens de créer une solution nationale, en totalité ou en partie »[11]. Philippe Vitel, député Les Républicains, expliquait quant à lui « je suis inquiet car, pour la première fois dans l'histoire, depuis trois cents ans, lorsque nous aurons à remplacer le FAMAS, les armées seront dotées d'un fusil qui ne sera pas français. Nous devons nous interroger sur ce qui doit rester dans le domaine national et ce qui peut être ouvert »[12]. C’est oublier qu’une stratégie industrielle se bâtit sur le temps long - ce qui n’a jamais été fait dans le domaine - et complètement se leurrer sur l’état actuel de notre industrie.

Un simple panorama du secteur suffit pour montrer que l’industrie armurière militaire française a aujourd’hui presque totalement disparu. Dans les années 1980, la filière connaissait déjà une perte de vitesse considérable. La Manufacture d’Armes de Châtellerault avait par exemple fermé ses portes depuis plus d’une décennie. Rappelons aussi que pour produire le FAMAS à partir de 1973, la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne ne disposait déjà plus des infrastructures et équipements adaptées. La MAS dut reconstituer une unité de production complète, investir dans de nouvelles machines-outils, embaucher et former de nouveaux personnels aux spécialités des plus pointues. En conséquence de ces investissements et des salaires élevés des ouvriers d’Etat, le coût unitaire du FAMAS explosa en comparaison avec des armes similaires chez nos alliés[13]. Depuis, la situation ne s’est pas arrangée, et les principales manufactures d’armes ont été fermées : la MAS a été fermée en 2001 avec le départ de GIAT Industries. La Manufacture d’Armes de Tulle a quant à elle été fermée dans les années 1990. Même si elle existe encore, Nexter Mechanics l’a reconvertie et y fabrique désormais des canons, notamment ceux équipant le Rafale. C’est aussi dans ces ateliers qu’est réalisée la maintenance des FAMAS. Enfin, nous ne produisons plus de munitions de petit calibre depuis la fermeture de l’atelier munitionnaire du Mans (ALM) par GIAT Industries en 1999.

En fait, le secteur industriel des armes de petit calibre (armes et munitions) en France est un secteur qui ne s’est jamais vraiment adapté au changement de paradigme géopolitique après la Guerre Froide. Aujourd’hui plus que jamais, le secteur est le siège d’une concurrence internationale exacerbée, au sein de laquelle s’affrontent un très large nombre de fabricants sur une large gamme de prix. Le marché des munitions de petit calibre est lui aussi saturé par les productions américaine, allemande, israélienne ou encore brésilienne. Nos entreprises publiques ont ainsi été prises en tenailles entre :

  • Un marché intérieur limité par la taille de notre armée et de nos forces de sécurité. Les faibles volumes impliqués (quelques dizaines de milliers d’armes), ne permettaient pas d’amortir les investissements relatifs à une production d’armes légères. L’exportation aurait pu être une solution.
  • Mais une concurrence de plus en plus rude aux niveaux européen et mondial dans le domaine des armes légères a vu la compétitivité de nos manufactures mise à mal par leur taille inférieure à celle requise pour survivre sur le marché mondial, un statut d’ouvrier d’Etat très couteux[14] à financer ou encore des décideurs politiques et économiques peu au fait des évolutions du marché[15].

C’est sur ce seul facteur de rentabilité économique que se sont appuyés les décideurs politiques et les hauts fonctionnaires pour justifier le délitement progressif de notre industrie armurière militaire depuis près de quarante ans[16]. La fabrication de munitions de petit calibre a aussi été abandonnée pour cette raison, le marché étant saturé. Nos approvisionnements en munitions dépendent ainsi désormais complètement de l’étranger, ce qui est un vrai problème dans le cas où une montée en puissance rapide de nos armées serait nécessaire. On peut alors reprocher aux décideurs politiques d’avoir oublié que le domaine de la Défense nationale ne saurait n'être qu’une question de rentabilité économique. La Défense, comme nous l’entendons avec un certain sens gaullien, relève aussi et surtout de choix politiques déterminants pour la part de souveraineté et d’indépendance stratégique que nous souhaitons conserver. Ainsi, le choix de l’HK416 est aussi à considérer comme le symptôme visible de l’abandon par les décideurs politiques de certaines filières industrielles critiques [17], il y a presque quatre décennies déjà. Nous payons ainsi un déficit manifeste de stratégie de la part des acteurs publics, et ces questions auraient dû être résolues en conséquence il y a longtemps déjà.

Conclusion

Le choix de l’HK416F pour équiper nos unités de première ligne dans les années qui viennent est certainement une solution techniquement et opérationnellement très pertinente. Au niveau économique, comme nous l’avons montré, il s’agit aussi de la meilleure solution existante, connaissant l’état de notre filière armurière militaire. En clair, il est inconcevable de prétendre aujourd’hui que l’État aurait pu concevoir et fabriquer lui-même le remplaçant du FAMAS : les infrastructures n’existent plus, les machines-outils modernes et l’outillage n’existent plus, les savoir-faire très pointus nécessaires à la conception et la fabrication industrielle d’armes à feu se sont perdus petit à petit. Des investissements de plusieurs centaines de millions d’euros et une décennie seraient ainsi nécessaires pour reconstituer une filière armurière militaire fonctionnelle et durable. La fin de la vie opérationnelle du FAMAS approchant à grands pas, ceci n’était de facto pas envisageable [18]. La question se posera certainement dans une bonne décennie, lorsqu’il faudra commencer à anticiper le remplacement des HK416F que nous venons d’acheter. Dès lors, le choix politique ambitieux serait de reconstituer une filière armurière militaire compétitive en France.

Néanmoins, dans le cadre du soutien au secteur industriel privé français d'armement individuel (Manhurin, Verney-Caron, Chapuis...), il aurait été judicieux de passer un marché d'approvisionnement de ces nouveaux fusils d’assaut et de leurs munitions incluant une clause relative à leur fabrication et de leur maintenance sous licence allemande sur le territoire national. Désormais, il faudra maintenant attendre pour connaître les retombées économiques réelles en France de ce contrat d’équipement.

S’il est vrai que la France a été un producteur d'armes de qualité et largement exportées, qu'elles soient individuelles (fusils LEBEL, MAS 36, 49 et 49/56, pistolets mitrailleurs MAT 49, FAMAS) et collectives (FM 24/29, AA 52, AA NF1) qui répondaient aux besoins opérationnels de l'époque, il s’avère que la France s’est spécialisée dans la production des systèmes d'armes de haute technologie (artillerie, missiles, aéronefs, radars, systèmes de transmissions, d'information et de télécommunications, navires...).

En outre, approvisionner les forces armées et de sécurité en armes individuelles allemandes n'apparaît pas forcément comme un non-sens dans le cadre de la construction d'une Europe de la Défense, notamment avec la récente fusion entre les industriels de l’armement terrestre français Nexter et allemand Krauss Maffei Wegmann (KMW), pour former la société commune KANT en vue de concevoir et réaliser des systèmes d'armes communs de haute technologie (chars, satellites militaires d'observation spatiale, drones aériens...).


[1] Arme Individuelle Future (AIF) : cinq offres pour remplacer le FAMASLes Blogs, La Voix du Nord, 27 mai 2015.

[2] French Army selects HK416 to replace FAMAS, Jane’s, 30 septembre 2016.

[3] Voir le communiqué de presse d’Heckler & Koch Contrat majeur avec la France : Heckler & Koch fournira le nouveau fusil d’assaut français, 28 septembre 2016.

[4] Le FAMAS et autres fusils d’assaut expliqués aux (presque) nuls, 18 janvier 2008.

[5] Rappelons au lecteur que les initiales signifient Fusil Assaut de la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne.

[6] A l’origine, ils ont été conçus pour être jetables. Les lèvres du chargeur sont ainsi très fragiles car pensées pour une utilisation unique.

[7] En pratique, la contenance est souvent limitée à 20 cartouches pour ne pas fragiliser encore plus le ressort interne et ne pas provoquer d’incidents de tir. C’est donc 10 cartouches de moins que la plupart des autres fusils d’assaut modernes.

[8] Avec des conséquences opérationnelles très dommageables : par exemple, lors de la fameuse embuscade d’Uzbeen en août 2008, les renforts américains n’ont pas pu ravitailler les fantassins français en munitions de 5,56 × 45mm.

[9] Voir l’excellent historique du FAMAS Du FAMAS à l’AIF de Stéphane Ferrard, juin 2012.

[10] Voir notamment Montebourg fumeux sur les FAMAS, Libération, 25 septembre 2016.

[11] Remplacement du FAMAS : Communiqué du député PS Nicolas Bays, Theatrum Belli, 29 septembre 2016.

[12] Le prochain fusil de l'armée française sera bien étranger, Michel Cabirol, La Tribune, 11 septembre 2016.

[13] Au début des années 1980, le coût unitaire du FAMAS atteignit 1.500 euros pièce, près de trois fois celui du M16 américain !

[14] Le rapport de la Cour des Comptes 2012 sur le sujet est éloquent.

[15] Voir par exemple le très bon rapport sur la situation de GIAT Industries, qui expliquait en 2002 les raisons de la quasi-faillite de l’entreprise et la responsabilité de ses dirigeants.

[16] Un facteur d’ailleurs souligné à plusieurs reprises par les rapporteurs du rapport sur la filière munitions en 2015.

[17] Une critique qui s’adresse aussi à la cession de la branche énergie d’Alstom à l’américain General Electric, obérant l’indépendance de notre industrie nucléaire par la même occasion.

[18] La célèbre armurerie stéphanoise Verney-Caron, spécialisée dans les fusils de chasse, a notamment proposé le FAST (Fusil d’Assaut de Saint-Etienne) pour l’appel d’offres de l’AIF. Sa candidature a cependant été rejetée, le chiffre d’affaires de la société étant de 12 millions d’euros au lieu des 80 millions minimum demandés par la DGA.