2007-2017, une décennie marquée par des résultats en demi-teinte pour la France alors que nos principaux partenaires européens ont réussi après la crise de 2008 et ses ondes de choc à remonter la pente et faire repartir leurs économies. Lorsque l’on regarde les mesures mises en oeuvre, on constate que les deux quinquennats ont été marqués par les mêmes solutions, bien que les contextes économiques aient été différents : une augmentation de la fiscalité, une « baisse des dépenses » qui s’est surtout limitée à en ralentir la progression, avec pour corollaire une augmentation de la dette, une baisse des charges des entreprises insuffisante à faire repartir l’emploi et à laquelle on a préféré une politique de simplification peu ambitieuse, un recours massif aux contrats aidés pour améliorer les résultats sur le front du chômage.
Au moment crucial de la préparation de la mandature 2017-2022, il est temps pour les candidats de réfléchir aux réformes qu’ils souhaitent mettre en oeuvre au cours du prochain quinquennat pour redresser notre économie et restaurer notre indépendance financière. Nous avons pris le parti de regarder cette décennie passée à l’aune des indicateurs suivants : dépenses publiques et emploi public, prélèvements obligatoires, dette et déficit, chômage et emplois aidés, emploi marchand et création d’entreprises, simplification. Des thèmes sur lesquels, les présidents avaient pris des engagements sur les deux derniers quinquennats.
Avec un décryptage des mesures engagées et de l’évolution de ces indicateurs dans d’autres pays d’Europe, nous voulons montrer que diminuer la part des dépenses publiques dans la richesse nationale, réduire le déficit et la dette par rapport au PIB, baisser les impôts et le taux de prélèvements obligatoires pour relancer la création d’emplois marchands et renouer avec une croissance au-dessus de 2 % par an, tout cela est possible et nécessite une stratégie. Si le prochain gouvernement veut voir le fruit de son travail se réaliser sur le quinquennat, il devra mettre en oeuvre les réformes nécessaires, et ce, dès les premiers jours de son mandat.